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Archives de mot-clé : métro côte vertu

Dure nuit, champion?

IMG_5201Je faisais de la 177 Thimens et j’étais stationné devant le garage Saint-Laurent. Il était 7 h du matin. Soudain, je vois un type aux traits amérindiens et à l’expression faciale qui semble vouloir dire:

Le premier qui me fait chier, m’agresse, me parle, me regarde ou, simplement, existe à moins de 400 kilomètres de moi, il est mort, j’incinère son corps et je répands ses cendres dans le Grand Nord.

Bref, quand il se pointe devant la porte de mon bus, je lui ouvre. Il monte et me regarde d’un regard bovin et me demande en anglais (mais que je vais traduire pour vous, gracieuseté de notre commanditaire). D’ailleurs, voici un message de notre commanditaire:

Survienature, la dernière création d’Orivic, le jeu vidéo qui fera en sorte que vous ne voudrez plus vous séparer de votre ordinateur quand vous serez en opération survie dans la forêt!

Donc, le type en état tertiaire me demande:

  • C’est où Kahnawake?
  • Heu… sur la Rive-Sud…
  • Puis, là, je suis où?

J’ai failli lui demander:

  • La ville ou la planète?

Mais je me suis contenté de répondre:

  • Montréal, arrondissement Saint-Laurent.
  • Ah… Comment je suis arrivé ici?

Je me suis contenté de hausser les épaules. Il va s’asseoir et s’endort tout de suite. Bon… c’est bien beau tout ça, mais il faut partir. Je démarre et, comme il est tôt le matin, il y a peu de gens. Lorsqu’une passagère s’assoit à côté de lui, il se réveille en sursaut et se lève!

  • Fuck!!!!

La dame sursaute aussi. Il regarde la passagère qui se lève et qui va s’asseoir ailleurs et il réalise qu’il n’y a rien de dangereux. Il se rassoit et se rendort aussitôt.

Au métro Côte-Vertu (mon terminus), je le réveille et lui demande s’il veut prendre le métro, car on est arrivés. Il me dit aussitôt:

  • Non, j’veux retourner chez nous. Viens me mener, m’a te payer.
  • Ben oui, c’est ça, mon champion! Il fait beau dans ta tête! (Que je pense…)

Il se rendort. J’en profite pour appeler la base radio et les mettre au courant. Je m’empresse pour dire que l’homme n’est pas agressif, pour le moment. Je continue ma route. Lorsque je reviens au métro Côte-Vertu, deux constables de la STM montent à bord et le réveillent. Un des constables lui demande:

  • Où est-ce que vous voulez aller, monsieur?
  • Centre-ville de Montréal.
  • Vous descendez ici et vous prenez le métro.
  • Merci.

Et il sort immédiatement. That’s it! Pas plus compliqué que ça! C’est quand même pas une heure de sommeil qui a fait ça! J’ai l’air de quoi?

Allez, va te saouler au centre-ville de Montréal et va écoeurer un autre chauffeur…

Chabouette

Trame sonore d’écriture:

 
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Publié par le 8 décembre 2014 dans Je me mets à nu

 

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Expliquez-moi…

moi et les beatlesJe conduis des autobus. Admettons que je fais un circuit qui se termine à un métro (genre, le 64 Grenet qui se termine au métro Côte-Vertu). C’est clair que mon terminus est… le métro Côte-Vertu. Je ne vais pas plus loin. Si je pars, c’est pour aller dans le sens inverse ou pour faire une autre ligne ou parce que j’ai fini ma journée de travail. Bref, au terminus tout le monde descend.

Malgré tout, il y a des gens qui se sentent obligés de sonner pour m’indiquer qu’ils doivent descendre au terminus! Pourquoi? Ils pensent quoi? Que si je n’entends aucune sonnette, je vais continuer de rouler éternellement (ou jusqu’à tant que le réservoir de diésel soit vide)? Que j’inspecte qui a sonné et qui n’a pas sonné et que je garde en otage les fautifs pour les offrir en sacrifice humain (je suis amateur de métal, remember)?

Je l’avoue, il m’est arrivé d’émettre un commentaire sarcastique (mais pas déplacé) :

  • Fiou! Quelqu’un qui a sonné. Je vais pouvoir m’arrêter… à mon terminus!

Chabouette

Trame sonore d’écriture:

 
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Publié par le 5 septembre 2014 dans Des êtres d'exception

 

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